Le Temps des Elfes de Krystal Camprubi (Oghams 1)

Quatrième de couverture

Les Fées existent...
Vous en doutez encore ? Voici un ouvrage qui risque d'ébranler vos certitudes...
Dans les années vingt, une adolescente, Eleanor Blacksmith, ne pouvant se résoudre à la disparition de sa sœur, part à sa recherche au-delà des frontières du Connu. Le mystère qui auréole son histoire fait naître dans le pays de Galles natal une légende qui persiste encore dans de nombreux villages de la vallée de Gaun.
Cette légende en serait restée là si, avant le tournant du millénaire, un garde-chasse n'avait retrouvé son journal, abandonné sur la berge d'une rivière. Au fil des pages, ce ne sont que des croquis sur le vif et récits circonstanciés du pays des fées.
Un témoignage d'Elfirie qui ne pourra laisser indifférents les plus sceptiques...

Mon avis

Avant de donner mon avis sur ce roman graphique, il faut que j’en fasse une petite note explicative. J’ai relu ce roman graphique en 2015, soit 6 ans après l’avoir acquis / lu (en 2009), j’ai donc réécrit cette chronique en conséquence afin qu’elle me fasse moins honte mais également pour que vous puissiez mieux vous rendre compte à quel point cette histoire est merveilleuse.

Après cette brève introduction à propos de cette chronique, voici donc mon avis, un mélange entre celui de l’époque et maintenant (2015) en version améliorée.

Alors que je me demandais si cette illustratrice de talent avait fait un nouveau artbook, je suis tombée par hasard dessus. J'apprécie énormément le travail de Krystal Camprubi, donc, j'étais bien obligée de le prendre. Et franchement, je ne regrette rien parce qu’il s’agit d’un roman graphique vraiment magnifique que je ne peux que vous conseiller.

Le Temps des Elfes, premier tome du diptyque d’Oghams relate l’histoire d’Edouard J. Waroquier, un folkloriste qui nous invite en croire à l’existence des fées et pour nous le prouver, il se sert du journal intime d’une jeune femme : Eleanor dite « La Blanche ». Ainsi, il s’agit d’une histoire dans une histoire car après un prologue où nous prenons connaissance de J. Waroquier, nous plongeons dans le journal intime de cette femme.

Eleanor a subi un effroyable drame : la perte de sa jeune sœur, noyée dans une rivière. Mais au fur et à mesure des pages, nous découvrons qu’elle ne croit pas à cette mort, elle pense que sa sœur pourrait se trouver ailleurs après la découverte d’un mystérieux passage. C’est à corps perdu qu’Eleanor se lance dans cette quête qui va la faire voyager dans un autre monde et la menée vers le royaume des fées : Elfirie. Mais pour cela, elle va devoir être initiée…

L’écriture de l’auteur est agréable à lire et fluide, de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire. Étant donné la nature du récit, c’est un journal intime, c’est donc écrit à la première personne, de sorte que nous sommes vraiment dans la tête d’Eleanor. Nous suivons cette quête et la vivons au même titre qu’elle, avec l’espoir de retrouver Kathy.


C’est vraiment une histoire magnifique et l’auteur et illustratrice parvient à travers sa plume mais également ses dessins de nous plonger totalement dans cet univers féérique. Il s’agit d’une quête, d’une initiation où Eleanor va devoir apprendre à se connaître et à changer sa vision du monde, et tout cela dans le but de retrouver sa jeune sœur Kathy. L’univers dépeint par l’auteur est riche et montre aussi une certaine culture dans le milieu féérique qu’elle réutilise ici, l’idée de l’oghams est également la clé de tout.

Comme je l’ai dit, je suis fan des dessins de Krystal Camprubi, raison première qui m’a poussé à prendre ce roman graphique sans savoir de quoi cela parlait. C’est très délicat et en même temps très fort et dur. On voit aussi les côtés sombres et dangereux, mais également de doux moments à travers les couleurs et les différentes représentations des fées. On passe totalement d’une personnalité à l’autre, il y a une vraie expression dans leur visage qui leur confrère de la douceur ou de la dureté. Mon préféré est la Morigane, encore et toujours. (Voir ci-dessus).



En bref, Le Temps des Elfes est un roman graphique magnifique que j’ai grandement apprécié, c’était déjà le cas à ma première lecture mais la deuxième est tout aussi bonne et tout aussi forte. Au final, je me rends compte que je n’avais pas oublié tant de choses que ça depuis le temps, mais une relecture ne fait jamais de mal, surtout quand c’est bien. Et puis il faut dire que replonger dans les illustrations de Krystal Camprubi est encore moins désagréable. Et je sais désormais ce qu’il me reste à faire, lire la suite et fin de ce dytique qui s’est tant fait attendre, il me tarde de savoir ce qui va arriver à Eleanor.

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