Quand nous étions morts de Francesc Miralles (Alexia 1)

Quatrième de couverture

C'est l'histoire de Christian, un jeune Espagnol de 17 ans qui, en perdant son frère jumeau, a perdu le goût de vivre. La seule chose qu'il aime encore : errer dans les cimetières comme une âme en peine, de la musique classique plein les oreilles, en lisant les grands Romantiques. Jusqu'au jour où il entend un chant étrange, comme venu d'outre-tombe, un chant féminin qui le touche au plus profond de son être. Un chant... ou peut-être un rêve ? Deux mois plus tard, il la rencontre enfin. Alexia. Un seul regard et, pour la seconde fois, sa vie bascule.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Hachette pour m’avoir permis de lire ce livre, qui me faisait de l’œil depuis que j’ai su que ça allait être édité en France. J’étais très impatiente de le lire et de l’avoir entre les mains, bien avant la sortie officielle c’est encore mieux, d’autant que c’est une pure merveille ! Ainsi, je vais pouvoir vous en parler et je suis certaine qu’après cela, vous n’hésiterez plus pour le prendre !

L’histoire commence avec Christian, un jeune adolescent de 17 ans, qui se trouve non loin d’un cimetière alors qu’il se promenait, quand il entendit une voix, plus exactement un chant qui le fascina. Le lendemain, il retourna au cimetière où il découvrit un long gant noir, qui le conduira, sans le savoir, vers une histoire des plus étranges… On découvre peu à peu l’univers familial de Christian et on comprend pourquoi il est si renfermé sur lui même et qu’il n’a plus envie de vivre. Son frère jumeau est décédé par sa faute, cela lui pèse. Jusqu’à ce que deux mois après la découverte du gant, alors qu’il se trouvait dans un cimetière, trois personnes, adolescents s’approchent de lui. Ils ont une allure des plus étranges, tout de noir vêtus, la peau blanche et les lèvres violettes. Christian va se mêler de plus en plus à ce groupe de jeunes sans savoir vers quoi ça va le mener, peut-être bien dans les tréfonds de l’enfer…

Je n’en dirai pas plus sur l’histoire, sans quoi lire ce livre n’aurait plus d’intérêt, mais ce que je peux dire, c’est que j’ai vraiment adoré ce livre. L’action dure sur plusieurs mois et on voit bien l’évolution de Christian et des autres personnages, on comprend ce qu’il vit, quand un évènement va tout perturber pour la deuxième fois. Je me demandais où l’auteur voulait en venir, vers quoi il nous dirigeait et je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai été surprise par les évènements et plus ça allait, plus je me posais des questions, et quelques réponses nous sont données, mais ce n’est pas suffisant, il nous manque encore des éléments. L’auteur nous fait passer par toute sorte de sentiments, et à jouer avec ses personnages, à les faire souffrir, rire… Il manipule tout ça avec brio et il nous a réservé le mieux, ou le pire avec la fin… Elle est tout simplement abominable. Comment on peut rester dans l’attente avec une fin pareille ? Ce n’est pas insoutenable non plus, mais on a besoin de réponses ; d’en savoir plus et de nous laisser ainsi, c’est terrible parce qu’on se demande ce qui va bien pouvoir arriver à nos personnages, à Christian…

L’intrigue est vraiment bien menée et intéressante mais l’écriture l’est tout autant. Elle est des plus agréables, fluide à lire et je trouve qu’on se laisse facilement emporter dans l’histoire. J’ai trouvé ça sympa d’avoir un garçon pour héros, d’autant que c’est écrit à la 1ere personne et dans la Young Adult c’est assez rare. On n’a pas assez de héros masculin dans le genre, c’est assez intéressant de pouvoir se glisser dans leur peau. J’ai trouvé les sentiments de Christian assez bien décrits, crédibles dans la peau d’un garçon (en même temps c’est un homme qui a écrit l’histoire, du coup c’est plus cohérent je pense que lorsqu’il s’agit d’une femme qui prendrait pour héros un garçon).

J’ai beaucoup aimé Christian comme personnage, on voit à quel point il est touché par la mort de son frère (jumeau en plus, donc ça l’affecte plus, ce qui paraît normal) mais cela touche toute sa famille et on voit que son père essaye tant bien que mal de se reconstruire après ce drame. Christian n’est plus que l’ombre de lui-même au début du livre et on le comprend, mais sa rencontre avec les trois adolescents va lui permettre de changer, de revivre d’une certaine manière, même si cela se fait auprès des morts. Leur groupe est très étrange mais cela semble aider Christian. Alexia, est l’une des filles du groupe et je dois dire qu’elle est assez mystérieuse, attachante à sa manière, même si on voit que tout ne nous est pas dit. Elle est importante dans l’histoire, sans quoi la série ne porterait pas son nom en France. Le groupe reste tout de même un mystère même si on les suit pendant une bonne partie du livre. Il y a d’autres personnages essentiels à l’histoire, mais je vous laisse découvrir ça, sans quoi je risque de dévoiler plus de choses que je ne devrais et c’est dommage parce que ce livre en vaut vraiment la peine.

Je trouve ça dommage qu’on n’ait pas conservé le titre original de la série : Retrum car je trouve que cela donne plus de mystère au livre mais cela correspond mieux à l’univers créé par l’auteur. On nous explique dans le livre à quoi ça correspond, et je trouve que ça a plus d’incidence, d’impact et d’importance qu’Alexia, même si cette fille a une grande importance dans l’histoire évidemment. Je comprends le changement, mais en même temps, le titre original ajoutait quelque chose de plus et correspond bien mieux à l’univers présenté ici. Mais bon, ça ne m’a pas empêché de dévorer ce livre tout à fait génial, que je ne peux que recommander !

En bref, ce livre est une pure merveille et je ne regrette pas du tout de l’avoir lu, et je ne peux que le conseiller parce que le monde créé par Francesc Miralles est vraiment génial, que l’histoire tient bien la route, qu’il nous fait passer par toute sorte de sentiments et qu’en plus les personnages nous réservent de nombreuses surprises. Que demander de plus ? Ah… la sortie du livre… l’attente n’est plus très longue maintenant…

Commentaires