Les masques de la nuit de Pieter Aspe (Une enquête du commissaire Van In 3)


Quatrième de couverture

Dans un jardin de la banlieue huppée de Bruges, une petite fille découvre un squelette. Des années auparavant, la maison abritait un bordel de luxe, le Love, fréquenté par les notables de la région. 
Ballets roses, réseaux de prostitution, corruption, collusion avec les plus hautes sphères du pouvoir… certains mettront tout en œuvre pour faire échouer l’enquête du peu diplomate commissaire Van In, de son adjoint, le perspicace Versavel, et de la séduisante et redoutable substitut du procureur, Hannelore Martens.

Mon avis

Autant continuer sur une bonne lancée, voilà le 3e tome de la série : Une enquête du commissaire Van In. Franchement, j’adore, c’est toujours un plaisir de retrouver ces personnages que l’on voit évoluer dans des histoires toujours aussi intéressante les unes que les autres.

Cette fois-ci, l’histoire commence dans une résidence auprès d’une famille qui est en train de faire des travaux dans sa maison. Leur petite fille tombe par hasard sur un os (dans le sens premier du terme, aucun jeu de mot) avant de découvrir un squelette. Ils font donc appelle à la police et c’est le commissaire Van In qui s’y colle (comme à chaque fois, normal c’est sa série) et qui va découvrir que cette maison était un ancien bordel des années auparavant. Cette enquête va se révéler compliquer, mais tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Evidemment Versavel et Hannelore ne sont jamais très loin pour l’aider dans sa tâche et le sortir de situations difficiles quand cela est nécessaire.

Bon, arrivé au 3e tome, et dévoré en moins d’une journée comme je l’ai fait, il est évident que j’ai adoré ce livre. je pense qu’à ce stade, ça n’est plus tellement une surprise. Je suis totalement sous le charme de cette série, donc je ne peux que tarir d’éloge chaque tome (à moins que ça soit vraiment mauvais, mais j’en doute sérieusement).

Ce tome est à la hauteur des précédents : l’histoire est intéressante, on voit que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être (il faut toujours se méfier, c’est bien connu, surtout dans ce type de livre !). J’aime beaucoup la manière dont sont contés les évènements. Très rapidement on sait qui sont le ou les coupables (du moins on croit souvent le savoir, mais la réalité en cache souvent une autre) mais ça n’est pas dérangeant parce que l’auteur sait quand même ménager son suspense. Il a plus d’un tour dans son sac et sait jouer avec son lecteur en nous emmenant vers de fausses pistes ou en ne dévoilant que ce qu’il veut bien nous dire, tout en laissant une grande part obscure qu’il ne révèlera qu’à la toute fin. Ce qui est assez frustrant parce que comme depuis le début avec le 1er tome, on pense savoir alors qu’on ne sait rien. Il nous manque toujours des données pour appréhender totalement l’histoire. Mais les éléments finissent par se mettre petit à petit en place afin de comprendre le véritable enjeu de l’affaire et là… tout s’emballe très vite. Les choses se précipitent, l’action est toujours présente et il y a toujours le petit élément déclencheur (même dans les moments les plus calmes) qui permet de relancer la machine. Une bonne histoire qui tient bien la route avec son lot de surprises, je ne m’attendais pas du tout à ça.

Mais quelle serait une telle histoire sans le commissaire Van In ? Franchement j’adore ce personnage, il est entier, il est parfois désagréable, mais on voit une certaine évolution dans le personnage (Hannelore y serait pour quelque chose ??). C’est un bon flic, mais pas toujours intègre, ses manières sont parfois d’un autre temps. Il n’hésite pas à aller parfois contre la loi / les règles pour parvenir à ses fins, même s’il ne fait pas toujours quelque chose de répréhensibles. Il n’empêche qu’on constate qu’à chaque fois on veut lui mettre des bâtons dans les roues, surtout quand certaines personnes sont dans le collimateur… étrange…

Quant à sa relation avec Hannelore, c’est vraiment touchant, drôle parfois avec leur joute (comme avec Versavel d’ailleurs), mais il y a aussi parfois la réalité de la vie et les coups durs existent. Après tout, vu leur situation, ça peut paraître normal. C’est bien agréable d’avoir un tel couple dans l’histoire ça change un peu. Et pour Versavel, c’est toujours le complice de Van In, le premier à subir le comportement et caractère désagréable de Van In (ça lui arrive parfois ^^) mais il ne s’en plaint pas trop (question d’habitude je pense).

En bref, encore un très bon tome, avec une enquête très intéressante et bien menée, des personnages toujours aussi géniaux. J’aime beaucoup cette série et je ne regrette pas la découverte et d’avoir pris tous les tomes manquants, il aurait été dommage de poursuivre sans commencer par le début.

Commentaires