— 9,5 ! a hurlé papa avec une tête de serial killer. Ma fille a sauté deux lasses, a le QI d’Einstein et elle n’obtient pas la moyenne à son passage en troisième ! Dans ces conditions, ce sera donnant donnant. Une année scolaire pourrie égale un été pourri !
C’est comme ça que j’ai été privée de mon stage de surf et de mes copines. La sentence est tombée : mon père me condamnait à deux mois d’exil dans le Larzac. J’allais me retrouver sous la flotte à bouffer du fromage de chèvre dans un horrible sweat en polaire.
Mon avis
Voici un premier tome tout à fait intéressant dont il me tarde de découvrir la suite car j’ai bien envie de savoir ce qui va arriver d’autre à Mentine, une fille pas comme les autres.
L’écriture de l’auteur est agréable à lire et
fluide de sorte que l’on rentre assez facilement dans l’histoire. Les pages ont
défilé à toute vitesse et en très peu de temps il était fini, cela prouve à
quel pont cela se lit bien et qu’il soit intéressant. Écrit à la première
personne, nous sommes vraiment dans le corps et la tête de Mentine, il est d’autant
plus facile de la comprendre et de se mettre à sa place.
Mentine est intelligente, très intelligente avec
un QI de 150 et pourtant elle a pu valider son année avec un 9,5 de moyenne.
Comment est-ce possible ? Afin de ne pas se faire rejeter dans son école,
elle a délibérément fait baisser sa moyenne. Alors pour la punir, ses parents
décident de l’envoyer en vacances dans le Larzac, au fin fond du « trou du
cul du monde », comme elle le qualifie. Des vacances pourries sont en vue
et Mentine n’est pas prête de se laisser faire sans agir…
Les thématiques du livre sont intéressantes car on évoque à la fois le
passage à l’adolescence avec les premiers émois et problèmes que tout cela peut
engendrer. La notion d’amitié, à travers la relation entre Mentine et Johanna
notamment. Mais on a également la vision entre ceux de la ville et ceux de la
campagne, les « paysans / bouseux » et oui, quand on vient de la
ville, on peut avoir facilement ce regard et ce comportement (pas besoin non
plus d’aller dans le Larzac pour voir cette différence, rien que Paris /
banlieue).
Tout au long du récit on voit bien l’évolution du
personnage, qu’elle devient plus mature et se rend compte de ce que ses parents
ont essayé de lui inculquer en l’envoyant là-bas. Mentine est loin d’être la
fille parfaite que l’on apprécie, imbue d’elle même car elle sait pertinemment
qu’elle est intelligente, elle prend les gens de haut et si on ne cède pas à
ses caprices, attention aux oreilles. Mais dans le fond c’est une chouette « jeune
fille » (bien qu’elle déteste cette appellation). Tout n’est qu’apparence
et moyen de se protéger et ne pas être rejeter à cause de sa différence, cette
intelligence hors norme qui lui a valu de nombreuses séances chez le psy pour
essayer de mieux s’appréhender.
Quelques illustrations de Margaux Motin, où l’on voit la tête de Mentine,
sont présentes à chaque fin de chapitre pour égayer un petit peu le texte, mais
il n’y en a pas d’autres en dehors de cela, c’est surtout du texte.
En bref, ce premier tome de Mentine
est bien sympathique. J’ai beaucoup aimé, c’est un roman assez court mais
avec qui on passe un bon moment tout en nous faisant réfléchir. L’intrigue est
simple mais efficace. Je pense que cela pourrait parler à bon nombre d’adolescents,
donc il ne faut pas hésiter à le lire.
Ca a l'air mignon ça. Je note.
RépondreSupprimerje l'ai tout juste lu, c'est une lecture fraîche et légère (sans être mièvre) en effet.
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