Quatrième de couverture
Plus de boulot, plus d’argent, pas grand chose à manger… Les
parents de Jackson, musiciens, ne peuvent plus payer le loyer. Contrainte de
vivre dans leur voiture, la famille se serre les coudes. Mais Jackson a bien du
mal à gérer le quotidien dans cet espace exigu avec sa petite sœur et ses
parents. Quand Skiddy, son vieil ami (imaginaire) réapparaît, Jackson refuse
d’abord son aide. Il n’a besoin de personne, surtout pas d’un chat géant pour
affronter ses problèmes. Mais Skiddy est têtu et fait irruption là où on
l’attend le moins, que ce soit sous la douche, sur un skate, ou même en surfeur
sur la plage ! Et il compte bien remplir sa mission : aider son ami…
Mon avis
Ayant beaucoup aimé Le seul et unique Ivan, un roman très touchant sur la condition animale (tirée
d’une histoire vraie), j’ai voulu lire le nouveau roman de Katherine Applegate :
Skiddy, mon ami imaginaire et je dois
dire que cela a été une jolie lecture. Je ne vous le cache pas qu’elle est un
peu dure, étant donné le sujet, mais c’était beau. Même si j’ai quelque chose à
redire sur cette fin.
J’ai déjà lu des livres qui abordent le sujet des amis
imaginaires, notamment Je m’appelle Budo
(qui m’avait énormément touchée) et Confessions d’un ami imaginaire. Ce n’est pas quelque chose qui en soi me parle, je n’ai
jamais eu d’amis imaginaires enfant et je trouvais même cela étrange. Quand j’étais
petite, une copine de classe m’avait dit en avoir un et là j’ai bugué. J’étais
déjà très terre à terre à l’époque, (et je le suis toujours) alors même qu’aujourd’hui
j’adore la Fantasy et autres mondes imaginaires. Bref. J’étais curieuse de voir
ce que l’auteur allait nous proposer avec cette histoire, si dans l’ensemble j’ai
bien aimé ma lecture, je reste un petit peu sur ma faim, à cause de la fin
justement. Mais cela reste une histoire touchante et dure à la fois.
Je ne ferai pas de résumé du livre, la 4e de
couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant
que les événements arrivent assez vite. Je tiens juste à souligner le fait qu’au
début de cette histoire, alors que Jackson a 10 ans, il ne vit pas dans la
voiture mais dans un appartement, cette période « SDF » dans la
voiture avec sa famille a eu lieu quelques années auparavant. Il y a un
flash-back au milieu de l’histoire qui nous permet de voir la première
rencontre entre Jackson et Skiddy, ce gros chat imaginaire, qui revient donc
dans la vie de Jackson, trois ans plus tard.
Evidemment, à partir de ce principe, on se doute un peu de ce
qui est en train de se passer. Rien n’est facile dans la famille de Jackson, et
on voit bien que les parents ont eu des difficultés suite à des aléas de la vie
et que c’est sur le point de recommencer. L’arrivée de Skiddy n’a donc rien d’impromptu
et on comprend pourquoi il est là. Même si Jackson se demande bien pourquoi cet
ami imaginaire d’autrefois revient. Devient-il fou ? Après tout, n’est-il
pas trop grand pour avoir un ami imaginaire ? A-t-il des hallucinations ?
Quoi qu’il arrive, Jackson va essayer de s’en débarrasser et de comprendre ce
qui retient cet ami d’autrefois.
Les personnages sont attachants et sympathiques. On ne peut
que compatir face à la détresse de Jackson, que ce soit face à l’arrivée de
Skiddy ou bien de la situation familiale qui se dégrade un peu plus à chaque
fois. Jackson est conscient que ses parents lui cachent des choses. Mais il
faut faire bonne figure et faire comme si tout allait bien. C’est une histoire
dans le fond triste, mais Jackson est un garçon courageux et a une telle
volonté d’aller de l’avant que lorsqu’il raconte son histoire, elle n’est pas horrible
à lire. L’atmosphère n’est pas lourde, on n’est pas à fond dans le pathos, et
pourtant on pourrait… Mais avec un certain détachement et assez d’imagination
pour comprendre ce qui se passe réellement, on voit bien que la situation est
très difficile.
La fin m’a laissé sur ma faim parce qu’on ne sait pas
vraiment ce qu’il advient de la famille. Cela reste un peu trop dans le vague,
dans le flou, de quoi nous laisser imaginer la suite pour cette famille mais j’avoue
que j’aurai préféré une fin qui clôt parfaitement. Mais bon, cela n’empêche pas
que cela reste une belle histoire, même si elle est dure.
En bref, Skiddy, mon
ami imaginaire est un roman touchant avec une histoire un peu triste. Et dans
un même temps, elle le paraît moins grâce à son jeune héros plein de courage qui
a bien plus conscience de ce qui l’entoure qu’on ne pourrait le croire. Une jolie
histoire qui m’aura touché du fait du sujet.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Vous êtes bien sur la messagerie écrite de Melisande.
Veuillez laisser un message après le bip écrit car elle est partie lire !
***biiip***